Il n’est pas toujours aisé de s’y retrouver dans les différentes appellations des produits cosmétiques. Nous allons faire un point rapide afin d’y voir un peu plus clair…
Chaque produit cosmétique est soumis à une réglementation précise, qu’il soit dit classique, naturel, bio, vegan, cruetly free…
Depuis le 11 juillet 2013, il n’existe plus qu’une seule législation cosmétique qui est établie dans le règlement cosmétique européen mis en place le 30 novembre 2009 et applicable à tous les Etats de l’Union européenne. Ces Etats ont eu trois années pour se mettre en conformité avec ce règlement.
En France, les produits cosmétiques faisant partie de ce que l’on appelle « les produits de santé », la loi, les arrêtés et les décrets qui les concernent sont insérés dans le Code de la Santé Publique.
Voici la définition d’un produit cosmétique ; elle est détaillée dans l’article du Code de la Santé Publique et dans la Directive Cosmétique européenne :
« On entend par produit cosmétique toute substance ou préparation destinée à être mise en contact avec les diverses parties superficielles du corps humain, notamment l’épiderme, les systèmes pileux et capillaires, les ongles, les lèvres et les organes génitaux externes, ou avec les dents et les muqueuses buccales, en vue de les nettoyer, de les parfumer, d’en modifier l’aspect, de les protéger, de les maintenir en bon état ou de corriger les odeurs corporelles. »
Tout produit cosmétique commercialisé doit prétendre à un dossier de mise sur le marché. Ce dossier comporte les informations suivantes et doit être tenu à disposition des autorités compétentes, lors d’éventuelles inspections :
– la formule qualitative et quantitative du produit
– la description des conditions de fabrication et de contrôles physicochimiques, microbiologiques et toxicologiques
– l’évaluation de la sécurité pour la santé humaine du produit fini
– les preuves de l’effet revendiqué
Chaque produit doit donc respecter des critères établis, notamment sur les composants utilisés, en faisant attention aux listes prévues par la réglementation sur les ingrédients autorisés, non autorisés ou soumis à restriction.
Les produits cosmétiques naturels vont avoir des critères supplémentaires. Un produit cosmétique ne peut être qualifié de « naturel » que si sa teneur en ingrédients naturels est supérieure ou égale à 95 %.
Ainsi les termes «naturel» ou «d’origine naturelle» peuvent figurer sur l’emballage du produit cosmétique, si plus de 95 % des ingrédients utilisés sont naturels ou d’origine naturelle.
En revanche, si le produit fini contient moins de 95 % d’ingrédients naturels ou d’origine naturelle, le pourcentage doit être indiqué. Par conséquent, le terme précisant la naturalité ou l’origine naturelle ne doit figurer qu’à côté du ou des ingrédients concernés sur l’emballage.
Pour bien comprendre :
Un ingrédient naturel est un ingrédient d’origine végétale, animale ou minérale, qui n’est pas transformé, sauf par des actions mécaniques traditionnelles, notamment à des fins d’extraction.
Un ingrédient d’origine naturelle a subi une transformation chimique de faible ampleur et en nombre limité.
Dans les deux cas, tout ingrédient d’origine pétrochimique est exclu.
Les produits cosmétiques bio sont soumis à d’avantage de critères. Si 100 % des ingrédients sont biologiques, le terme «biologique» peut être utilisé pour le produit dans son ensemble.
En revanche, si le taux global dans le produit de ces ingrédients biologiques est inférieur à 100 %, le taux doit être précisé sur l’emballage. Ainsi, le terme «biologique» ne doit figurer qu’à côté du ou des ingrédients concernés, afin de ne pas induire le consommateur en erreur qui pourrait penser que tout le produit est «bio», alors qu’il ne l’est pas réellement dans sa totalité.
Pour bien comprendre :
Un ingrédient bio est issu de l’agriculture biologique, dont le mode de production exclut l’usage des produits chimiques de synthèse, des OGM et limite l’emploi d’intrants (engrais, insecticides..). Ces éléments doivent être certifiés par un organisme de contrôle agréé par l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) ou reconnu dans l’Union européenne.
Qu’il s’agisse de produit cosmétique naturel ou bio, nous retrouvons les labels qui prévoient généralement
Les produits cosmétiques vegan excluent tous les ingrédients provenant d’un animal, qu’il soit mort ou vivant : miel, cire d’abeille, lanoline (issue sous la laine des moutons), huiles et graisses animales, pigment rouge carmin (obtenu de cochenilles écrasées), lait d’ânesse, …etc.
Afin d’informer le consommateur, il existe des labels vegan aux référentiels variables. Certains exigent que l’ensemble des produits d’une marque soit vegan pour pourvoir délivrer la certification, d’autres simplement le produit concerné.
Attention, un produit vegan, n’est pas forcément un produit bio, et vice versa !
Plusieurs allégations publicitaires peuvent nous induire en erreur, comme par exemple la mention « non testé sur les animaux » que l’on trouve fréquemment sur les produits vegan ou encore cruelty free (label donné par l’association PETA, qui signifie que les produits non pas été testés sur les animaux ; uniquement intéressant si on achète des produits fabriqués hors de l’Union Européenne).
En effet, la réglementation européenne stipule, pour tous les produits cosmétiques, qu’il est interdit de tester sur les animaux afin de ne pas provoquer de souffrance ; on aura alors recours à des tests alternatifs, comme par exemple les cultures cellulaires ou tests sur des volontaires humains suivant les règles éthiques de la déclaration d’Helsinki.
Pour conclure, nous retrouvons plusieurs logo / labels pour revendiquer si les produits sont naturels, bio, vegan.. Mais il faut garder en tête que chaque produit fabriqué dans l’Union Européenne est soumis à plusieurs tests et contrôles avant la mise sur le marché. Ainsi nous sommes en mesure de penser que nous pouvons faire confiance dans la qualité de l’ensemble de nos cosmétiques répondant à cette réglementation.
Les produits naturels, bio, vegan… ajoutent un caractère supplémentaire en fonction de nos choix de vie et de consommation en adéquation avec nos valeurs individuelles.
Nous pourrions parler également des marques qui entreprennent des créations de produits et accessoires beauté dans le but de limiter la pollution de notre planète… Le sujet est de plus en vaste, car on peut penser à son bien-être, à celui des autres, mais aussi à celui de la nature. Nous introduisons là une nouvelle démarche dans les métiers de l’Esthétique, et cela devrait s’amplifier.
Quoi qu’il en soit, libre à chacun de choisir les produits cosmétiques qui lui correspondent !!